- sordidité
-
• 1495; lat. sordidus, de sordes « saleté »1 ♦ D'une saleté repoussante, qui dénote une misère extrême. ⇒ dégoûtant. « les sordides masures au visage couvert de suie » (Duhamel).2 ♦ Fig. Qui est bassement, honteusement intéressé, d'une mesquinerie ignoble. Avarice sordide. Querelle sordide autour d'un héritage. ⇒ répugnant. Ça devient sordide ! « La vieille bourgeoisie française est connue dans le monde entier pour l'esprit d'intérêt sordide qu'elle apporte au mariage » (R. Rolland). — Crime sordide. ⇒ crapuleux. Compromis dans une affaire sordide. — Subst. Le sordide d'une situation ( n. f. SORDIDITÉ ).— Adv. SORDIDEMENT , 1550 .⊗ CONTR. Propre. Désintéressé, généreux, noble.sordidité [sɔʀdidite] n. f.ÉTYM. 1573, sens 2.; de sordide.❖♦ Littéraire.1 Caractère de ce qui est sordide, très sale.1 De ma présence de jeune français sur ce rivage, de ma solitude, de ma condition de mendiant, de la poussière des fossés soulevée autour de mes pieds en minuscule nuage individuel pour chacun d'eux, renouvelé à chaque pas, mon orgueil tirait parti d'une consolante singularité que contrariait la banale sordidité de mon accoutrement.Jean Genet, Journal du voleur, p. 78-79.2 Deux pièces obscures. Une chienlit noire, avec des caisses empilées dans l'entrée, un réchaud à gaz démaillé, des cartes postales punaisées aux murs pour en voiler la sordidité.San-Antonio, J'ai essayé : on peut !, p. 35.2 (XIXe). Avarice, mesquinerie révoltante. ⇒ Ladrerie, lésine.❖CONTR. Désintéressement.
Encyclopédie Universelle. 2012.